mardi 29 mars 2011

La solidarité des connaissants

Jamais adultes et enfants n’ont disposé de tant de propositions d’information : facilité des déplacements, musées et exposition, Internet. La difficulté, maintenant, c’est de trier et d’organiser tous ces enseignements pour qu’ils soient « digérés » par chacun. L’Hébreu de la Bible parle même de « manducation de l’appreneur ». Et force est de reconnaître que, devant la toile, le gamin est plus à l’aise que l’adulte. Ils sont donc solidaires d’une même quête du savoir, chacun tenant son propre rôle puisqu’il s’agit d’une entraide bénéfique non seulement pour les deux protagonistes mais aussi pour ceux qu’ils en feront profiter.

Certainement, les erreurs, les fautes doivent être débusquées, mais cet affrontement au réel ne peut être positif que s’il est solidaire, c'est-à-dire qu’il exclue le mépris, à fortiori la vengeance d’un échec. Il s’agit d’associer des bonnes volontés pour réparer, et cela coûte à tous.

CIFRI

vendredi 25 mars 2011

La nécessité de l’initiative

Devant la disparité des traditions de la population, particulièrement celle des banlieues, peut-on se priver de motifs concrets pour donner le goût d’apprendre ? Faute d’un élan commun, n’y a-t-il pas risque de passivité ou d’oppositions des choix culturels ? Tandis que l’élaboration d’un projet commun qui associe tous les âges et les cultures peut offrir à tous un progrès.
Encore faut-il faire droit aux inventions de chacun et prendre le temps de les valoriser l’une par l’autre. Cela est possible si l’individu peut pousser son projet jusqu’à ce point où il rejoint l’universel, qui refuserait d’admirer les dentelles bretonnes ou bien les minarets de l’Andalousie ? Il y a donc un seuil qui ouvre le particulier à l’universel. C’est même le pari qui nourrit l’industrie du tourisme Si l’individu est interrompu dans l’expression de son projet, le repli engendrera l’opposition : « Ce n’est pas comme…» va supplanter : « C’est comme…» et priver l’entourage du bénéfice de sa collaboration.

CIFRI

mercredi 16 mars 2011

Sanctionner

On ne peut suivre un itinéraire sans s’assurer à chaque étape que le chemin parcouru est conforme à la décision de départ. S’il y a erreur, il faut retrouver la bonne route d’une façon ou d’une autre, même si cela est désagréable. Ainsi de la vie humaine, qui exige des « corrections » constantes. Le mot a pris deux sens presque contraires : la punition éprouvante supplante souvent le sens premier du réajustement. Tout se passe comme s’il s’agissait d’un dressage : « la peur t’empêchera de recommencer ».

Celui qu’on croirait le plus faible et qui ne serait pas associé à la restauration de son erreur risque de nourrir un vengeance en guise d’apprentissage et, ainsi, de détruire l’institution dans sa tête en renonçant à la collaboration La solidarité entre l’adulte et le jeune devant le réalité aurait renforcé leurs liens et préparé des réparations efficaces car ni celui qui sait ni celui qui apprend ne peuvent se passer l’un de l’autre et que le résultat de leur effort est finalement dans la main du plus jeune.

CIFRI