mercredi 27 février 2013

Tois regards différents


Une salle de cours accueillant une centaine d’étudiants français, Indiens, Africains sub-sahariens , tous cherchant à se rapprocher de leurs compatriotes par crainte d’être méprisés par les autres. Sur le bureau du professeur un chou bien rond, et l’exercice demandé : «  Décrire ce qui est sur la table »
Invariablement, les Français répondent au raisonnement à trois temps qui les caractérisent : « ceci est cela » Etonnés, flairant un piège, ils font du chou soit un légume, soit un volume, soit une plante, mais toujours  une seule épithète. Tandis que les Indiens proposent les réponses simultanées aux cinq questions : « Qui l’a fait, pourquoi, en quoi, avec quoi ? selon quel modèle ? ». Un Noir, respectueux du mystère de l’être évité au moins la confusion d’un regard superficiel, il résume toute la question en affirmant : « Un chou n’est pas un chat », et il est vrai qu’il ne manque que le miaulement pour entendre un minou rentrant sa tête dans ses épaules. L’Européen est efficace, l’Asiatique ouvert à tous les possibles, et le Noir spontanément philosophe.
CIFRI

mercredi 20 février 2013

Corrélation des cultures

Le huitième centenaire de Notre Dame de Paris offre l’occasion de belles photographies des divers éléments de ce chef d’œuvre. Cathédrale de l’Université naissante, l’édifice a su emprunter ses plus belles inventions aux différentes civilisations qui fécondaient déjà  l’Europe : La voûte que les chansons de l’époque nomment « la nef renversée » en y reconnaissant la technique des bateaux des envahisseurs Vikings ; les merveilleuses rosaces imitant celle de Jéricho qui ornait la demeure du chef musulman de cette ville dès le huitième siècle,  les audacieuses croisées d’ogive qui viennent des palais musulmans d’Espagne .  Tout comme les reines de France qui se succédèrent pendant la construction de Notre Dame : Aliénor d’Aquitaine, Blanche de Castille, Marguerite de Provence, toutes marquées par l’influence de l’Espagne islamisée.  Même les décors des portes et des chapiteaux sont vibrants des poésies du Moyen Orient, les feuillages des ferrures des portes portent la prière joyeuse des oiseaux écoutés par les moines de la thébaïde. Une seule harmonie et de multiples modèles !    
CIFRI