vendredi 23 septembre 2011

l'enfant Noir

Le beau livre de Camara Laye peut encore s’acheter par Internet, et bien que son auteur n’ait disparu qu’en 1980, il est à la fois très loin et très près des jeunes des banlieues qu’elles soient françaises ou, sans doute, africaines.

 En effet, il décrit et fait comprendre son éducation dans un petit village, riche d’une tradition séculaire, son intégration à la culture occidentale avec ses aspects douloureux et heureux.

 Ainsi, l’ancien ambassadeur de Guinée se trouve un exceptionnel ambassadeur de la mondialisation. Son courage et sa lucidité ouvrent des pistes intéressantes pour tous ceux qui affrontent au quotidien, dans la rue, dans les immeubles, dans les écoles et les loisirs eux-mêmes, le challenge des contacts interculturels.

CIFRI 

vendredi 9 septembre 2011

La recherche universelle de la sagesse

Le  livre « Quand deux fables se rencontrent » a été publié grâce au FAS. Il  raconte comment les premiers écrits de sagesse connus se trouvent dans le livre de « Kalila et Dimna » composé en Inde vers 300 de notre ère par un sage brahmane nommé Pilpaye pour le roi Dabchalim. Celui-ci ayant reconnu la sagesse de ce savant l’envoya dans tout le royaume apprendre à tous ses sujets comment vivre bien. Pour se faire comprendre à la fois des enfants et des adultes,  l’orateur racontait des histoires d’animaux dont les héros étaient des chacals : Kalila le sage et Dimna le fourbe. 


Le roi fut si content de cet enseignement qu’il en organisa une lecture publique devant les grands personnages du royaume et, pour récompenser Pilpaye, on enferma son livre dans le coffre-fort du palais royal, afin que les ennemis du pays ne puissent jamais s’en emparer et y apprendre la sagesse. Heureusement que la voix de Pilpaye était maintenue dans un livre car peu à peu celui-ci fut recopié puis traduit en Persan, dès le 6° s. puis en arabe vers 750. Ce livre finit par être connu en Europe, et les histoires elles-mêmes se répandirent en Afrique du Nord et même en Afrique de l’Ouest.

Extrait de « Une maison pour se comprendre » fascicule, paru en 2010 dans la collection de RECIT

vendredi 2 septembre 2011

De nouveaux bijoux pour l’Ecole


Comment ne pas se réjouir des articles de journaux, des universités d’été, des publications qui se pressent aujourd’hui autour de l’Ecole, cette ancêtre séculaire, pour l’habiller de neuf, renouveler ses chansons et la parer des traditions proposées par la mondialisation ?

Faut-il s’attrister des inquiétudes que cette effervescence trahirait ? ou plutôt que la victoire sur l’oubli dont l’Ecole est chargée de puis des siècles lui rende une nouvelle jeunesse.

 Dans le grenier de nos grands-mères traînaient des pratiques de transmission des connaissances oubliées, et voici que ces « dentelles » nous sont de nouveau présentées par la musique des rues, par les films de voyageurs au long cours, par des expositions islamiques ou africaines. L’importance du rythme, l’art de l’imitation, les diverses perceptions du temps et de l’espace aiguisent des curiosités qui, pour être différentes, n’en sont pas moins la richesse de l’intelligence. Le poids des expériences n’accable pas l’école, elle lui donne la force d’embrasser un monde nouveau.

CIFRI