vendredi 29 mars 2013

POURQUOI PARLER DE CULTURES ?


      Le même mot convient au travail de la terre, à l’art, à la jurisprudence et sert encore les rédacteurs des publicités touristiques. Plus frappant encore, on dit qu’on « élève » le vin mais aussi un monument et même un enfant. Pourquoi ce même vocabulaire alors qu’il s’agit d’espèces pourtant distinctes ? Peut-être le mot est-il si large qu’il associe dans un seul effort l’action du corps et celle de l’esprit au point qu’on « goûte » un cru, une poésie, qu’on apprécie le bon ou le mauvais  « goût » d’un comportement humain. Voilà donc une perception assez vaste pour convenir aux formes multiples de la vie sur la planète…et de prendre les couleurs de toutes les traditions qui relient les siècles comme les territoires. A l’heure où la technique abolit le temps et l’espace, le renouvellement de ce terme n’est-il pas un cadeau pour la paix ?
CIFRI