vendredi 14 octobre 2011

L’arbre de l’apprentissage

Le développement de la connaissance se fait par instants d’apprentissage, qu’on peut souvent repérer dans  le temps – c’est le rôle des programmes scolaires – ou dans l’espace -  la classe, ou la sortie, ou le lieu d’une rencontre.  Albert Camus racontera : «  Je vois encore la salle… » Mais, la portée de cet acte ne peut être privé de tout ce qui l’a préparé : la culture familiale, l’avenir espéré. Comment négliger les racines de l’apprentissage ?

 Tout homme est toujours, forcément, dressé sur une terre qu’il touche de ses deux pieds et qui est lourde de tous les pas qui l’ont foulée et, en même temps, il ne peut échapper à l’horizon qui éclaire son présent. « L’homme qui marche », le tableau d’Alberto Giacometti magnifie cette réalité. La stature de l’homme suppose deux lignes invisibles : ce qu’il y a sous ses pieds et la ligne d’horizon que suppose le soleil arrondi en haut de la composition.

CIFRI