vendredi 21 octobre 2011

L’arrosage des plantes

Cet été, toutes les publicités horticoles, toutes les recommandations publiques pour économiser l’eau en période de sècheresse nous ont parlé des racines à privilégier. Et, au proche automne, les conseils multiplient les précautions exigeantes pour déplacer les plantes dans le même jardin. En même temps, les vétérinaires soulignent l’importance de l’éducation des autres vivants, ceux qui ont quatre pattes. Et ces spécialistes s’attachent à décrire l’origine des animaux et ses conséquences.

Si ces lois de la Vie, si fruste soit-elle, sont incontournables, sous peine de la mort des végétaux ou du danger des animaux, comment les négliger quand il s’agit de petits d’hommes ?
                                                                                                                         
Oû trouver des renseignements sur les racines des jeunes ?

 Les livres de botanique offrent dessins et informations aux  jardiniers d’occasion qui tiennent à leurs buissons. Mais comment les éducateurs trouveraient-ils le temps de se renseigner sur les racines des élèves d’une classe qui réunit des jeunes de partout ? C’est hors de propos de le leur demander. Pourtant s’ils veulent peindre leur classe avec la même couleur, la couche superficielle s’écaillera vite sous la poussée des teintes d’origine.

Heureusement, des romans livrent une initiation d’autant plus précieuse qu’elle est faite de souvenirs imagées et souvent émouvants. L’enfance africaine racontée par Hamadou Hampâté Bâ , celle du petit noir encore  colonisé qui s’appelait Camara Laye, les parfums qui embaument les récits de  l’académicien Tahar Ben Jelloun détendent leur lecteur sans même que celui-ci perçoive la nouvelle graine qui ensemence son esprit.

CIFRI