mercredi 26 janvier 2011

L’importance du regard

Dans nos campagnes, des saisonniers rompent la connivence des traditions provinciales par un langage et des usages différents ; que dire alors de nos Cités qui rassemblent le monde entier dans les murs des H.L.M. ? Souvent, chacun des résidents, et pas seulement les Français, déplore l’éclatement du confort de « l’entre soi ». Cette situation, irréversible maintenant, n’est-elle que négative ? N’y a-t-il que des dissemblances entre nous ? Comment discerner les hances qu’elles portent ?
Une anecdote tirera d’un jeune Français,  Sénégalais d’origine, un conseil avisé :Une conteuse développa le conte de Riquet à la Houppe rapporté par  Perrault en 1644 et, dès la fin de la descriptions des noces entre la princesse et l’homme qui avait traversé la terre pour la voir, un adolescent noir remarqua : « Chez nous, le marié ne sort pas de la terre, il traverse la mer en bateau, mais c’est le même problème, il vient de loin et ensuite elle quitte son pays à elle pour l’épouser. » Il continua : «  Est-ce qu’elle le trouve beau parce qu’elle est devenue assez intelligente pour se rendre compte qu’il est beau même si il n’est pas comme elle, ou bien est-il vraiment devenu beau à force d’aimer la princesse ? » et le garçon immigré de conclure « Cette histoire c’est la nôtre, maintenant. »

CIFRI
Cf.   Vasconcelos  « Mon bel oranger »  s’achète seulement  sur Internet